LE FOOT FEMININ - LIMOUSIN

FRANCE   1-1 (5-6)   ALLEMAGNE

Samedi 19 juillet 2025 à Bâle (Suisse)

Championnat d’Europe UEFA – Suisse 2025 – Quart de finale

FRANCE / ALLEMAGNE : 1-1 (5 tab à 6)

Samedi 19 juillet 2025 – 21h00

A Bâle (St-Jakob Park), Allemagne bat France 1-1 (1-1, 1-1) et 6 tirs au but à 5. Buts pour la France d’Onema Grace Geyoro (15’sp) et pour l’Allemagne de Sjoeke Nüskens (25’). Arbitre : Mme Tess Olofsson (Suède) assistée de Mmes Almira Spahic (Suède) et Monica Lokkeberg (Norvège). 4ème arbitre : Mme Ivana Martincic (Croatie). Arbitres VAR : M. Jarred Gillett (Australie) assisté de Mme Sian Massey-Ellis (Angleterre) et M. Dennis Higler (Pays-Bas). 34128 spectateurs. Avertissements à Kadidiatou Diani (19’), Maëlle Lakrar (115’) pour la France et à Christian Wück (Entraîneur, 16’), Jule Brand (52’), Sjoeke Nüskens (75’), Franziska Kett (101’) pour l’Allemagne. Expulsion de Kathrin Hendrich (13’) pour l’Allemagne. Tirs au but réussis pour la France par Karchaoui, Malard, Baltimore, Jean-François, N’Gongala et pour l’Allemagne par Minge, Dallmann, Knaak, Berger, Bühl, Nüsken ; manqués pour la France par Majri, Sombath et pour l’Allemagne par Däbritz. Pénalty manqué par Nüsken (69’).

France : 16. Pauline Peyraud-Magnin – 5. Elisa De Almeida (22. Melween N’Dongala 112’), 19. Griedge Mbock Bathy Nka (cap, 4. Alice Sombath 85’), 2. Maëlle Lakrar, 13. Selma Bacha – 8. Onema Grace Geyoro (10. Amel Majri 112’), 18. Oriane Jean-François, 7. Sakina Karchaoui – 20. Delphine Cascarino (9. Melvine Malard 76’), 12. Marie-Antoinette Katoto (14. Clara Matéo 76’), 11. Kadidiatou Diani (17. Sandy Baltimore 67’). Entraîneur : Laurent Bonadei. Geyoro capitaine à la sortie de Mbock, Karchaoui capitaine à la sortie de Geyoro.

Non utilisées : 1. Justine Lerond, 21. Constance Picaud, 3. Thiniba Samoura, 6. Sandie Toletti, 15. Kelly Gago, 23. Lou Bogaert.

Allemagne : 1. Ann-Katrin Berger – 2. Sarai Linder (23. Sophie Kleinherne 20'), 3. Kathrin Hendrich, 6. Janina Minge (cap), 4. Rebecca Knaak, 17. Franziska Kett (15. Selina Cerci 114') – 20. Elisa Senß (13. Sara Däbritz 120+1'), 9. Sjöke Nüsken – 22. Jule Brand (16. Linda Dallmann 120+1'), 19. Klara Bühl – 18. Giovanna Hoffmann (11. Lea Schüller 98'). Entraîneur : Christian Wück.

Non utilisées : 12. Stine Johannes, 21. Ena Mahmutovic, 7. Giulia Gwinn, 8. Sydney Lohmann, 10. Laura Freigang, 14. Cora Zicai.

L'Allemagne, qui aura joué en infériorité numérique la quasi-totalité de la rencontre (127 minutes effectives), rejoint l'Espagne en demi-finale après un match riche en rebondissements, et une issue décidée aux tirs au but (1-1, 6-5 tab). Une occasion manquée qui se placera parmi les plus gros ratés de l'équipe de France.

Le dernier quart de finale opposait deux nations habituées à se rencontrer, avec un net avantage compétitif pour la Mannschaft. Du côté allemand, Giulia Gwinn était naturellement toujours absente et Sarai Linder était titularisée sur la droite de la défense en remplacement de Carlotta Wamser, expulsée contre la Suède. Janina Minge montait d'un cran devant la défense, Linda Dallmann et Lea Schüller débutaient sur le banc, cette dernière remplacée à la pointe de l'attaque par la puissante Giovanna Hoffmann. Du côté tricolore, la charnière centrale titulaire Griedge Mbock/Maëlle Lakrar était bien titulaire malgré l'absence de compétition, seule Lakrar ayant déjà joué dans cet Euro, lors de la première journée. Kadidiatou Diani était préférée à Sandy Baltimore.

Le match débutait sur un round d'observation musclé, les duels étant disputés dès la première minute. Linder, titulaire sur la droite de la défense, passait plusieurs minutes hors du terrain après avoir été touchée par sa coéquipière Jule Brand, et l'Allemagne jouait donc à dix pendant quelques minutes... et puis beaucoup plus, le match changeant de physionomie dès la douzième minute de jeu. Sur un coup franc tricolore qui ne pouvait être repris, la VAR intervenait pour signaler le tirage de cheveux de Kathrin Hendrich sur Griedge Mbock. Résultat : carton rouge pour l'expérimentée défenseure, et penalty pour la France (13'). Si Ann-Katrin Berger parvenait à toucher le ballon, Grace Geyoro ouvrait le score pour les Bleues (15'). Un début de match presque idéal pour les Bleues, qui allaient donc disputer le reste de la rencontre en supériorité numérique. Linder, touchée, était remplacée par Sophia Kleinherne, Janina Minge redescendait en défense centrale (20').

Mais l'Allemagne n'a pas le palmarès qu'elle a en étant une équipe qui abandonne. En cassant le rythme avec des petites fautes, elle empêchait la France de trouver son rythme et revenait même au score sur corner. Au premier poteau, sur un corner, Sjöke Nüsken se démarquait et envoyait une tête décroisée qui faisait mouche (25'). Le match était relancé, le momentum en faveur de la Mannschaft. Les Bleues accusaient le coup pendant une dizaine de minutes avant de retrouver un second souffle en fin de période. Elle marquait même sur une très belle action collective conclue par une madjer de Delphine Cascarino, mais celle-ci était justement signalée en position de hors-jeu (40'). Alors que Pauline Peyraud-Magnin sortait bien sur un long ballon en profondeur à destination d'Hoffmann (45+1'), Rebecca Knaak se sacrifiait pour contrer la tête de Marie-Antoinette Katoto sur un centre de Kadidiatou Diani (45+4'). Rapidement devant et en supériorité numérique, la France était pourtant à égalité avec une équipe allemande accrocheuse à la pause. Il lui fallait mettre plus de vitesse dans les transmissions, apporter une touche de créativité supplémentaire pour déséquilibrer le bloc allemand.

Il n'y avait pas de changement à la pause, et le match reprenait avec une nette domination tricolore. Il fallait attendre une dizaine de minutes pour voir la première belle opportunité française, sur une longue course de Delphine Cascarino partie en contre depuis sa surface. Face au rapide repli allemand, elle choisissait la solution personnelle et tentait une frappe au premier poteau détournée en corner par Berger (56'). Sur celui-ci, joué à deux, la tête de Katoto était repoussée sur Geyoro qui doublait la mise (57')... avant que la VAR n'intervienne et annule logiquement le but pour un hors-jeu de Maëlle Lakrar qui faisait action de jeu (59'). Diani était ensuite contrée, puis sa frappe repoussée par Berger sur la même action (62'). L'Allemagne semblait alors proche de craquer, mais elle ne le faisait pas et continuer à bien défendre face à une équipe qui lui facilitait quelque peu la tâche.

Quelques minutes plus tard, Selma Bacha concédait un penalty pour une faute sur sa future coéquipière, et les Bleues, qui peinaient à faire la différence malgré leur supériorité numérique depuis le début de la rencontre, étaient en position de se retrouver menées. Sjöke Nüsken, qui avait l'occasion de s'offrir un doublé, voyait cependant sa frappe repoussée par Peyraud-Magnin, puis dégagée par Elisa De Almeida (69'). Les Allemandes restaient cependant dans les trente mètres tricolores pendant quelques instants avant que les Tricolores ne parviennent à se dégager et respirer. Les minutes s'égrénaient sans qu'aucune équipe ne parvienne à prendre le dessus, voire même à se montrer dangereuse. La France cadrait quelques frappes, mais elles n'inquiétaient pas Berger. Dans les huit minutes de temps additionnel, le match devenait un vrai attaque-défense, c'est la défense allemande qui avait le dernier mot. La Mannschaft était cependant logiquement inoffensive vu les efforts dépensés de l'autre côté du terrain, direction la prolongation, ce qui était déjà une contre-performance pour les Bleues qui n'auront pas proposé assez de justesse et de vitesse pour prendre à revers la défense allemande, malgré deux buts refusés. C'est l'arrêt décisif de Peyraud-Magnin qui conservait l'équipe de France dans un match haché par de nombreuses fautes.

La prolongation était assez logiquement en faveur de l'équipe de France, d'autant plus que Christiane Wück n'avait pas effectué de changement depuis le remplacement de Linder en première période. Schüller faisait son entrée à la moitié de la première période, mais le reste de l'équipe restait en place. La fatigue se faisait tout de même sentir par moments avec le superbe arrêt de Berger sur un dégagement de la tête manqué de Janina Minge, qu'elle sauvait sur sa ligne (103'). La gardienne allemande avait déjà devancé Matéo cherchée dans le dos de la défense (94'), et profitait du manque de puissance de la tête de Melvine Malard dans le temps additionnel du premier acte (105+2'). Le total de fautes était alors de 45, dont 24 pour l'Allemagne. Pas grand chose à signaler lors de la deuxième période de la prolongation si ce n'est une équipe de France toujours en manque d'idées et de justesse technique, une Allemagne toujours combative, toujours plus de fautes (50 au final) et d'arrêts de jeu. Place à la séance de tirs au but suite à la dernière occasion de la rencontre, une frappe de Malard repoussée... par la barre transversale (120+3'). Une séance dont l'issue ne faisait que peu de surprise, l'Allemagne continuait sa route.

Compte-rendu : www.footofeminin.fr

Photos : PA Images / Icon Sport – UEFA.com

Réaction de Laurent Bonadei : « Il y a de la déception et de la tristesse pour mon équipe. En face, l'Allemagne a réalisé un match héroïque, on a tiré sur la barre, et puis après les penalties, c'est difficile. C'est dommage pour Alice (Sombath), l'équipe a tout donné. Chapeau à l'Allemagne ! Nous, on a des regrets car quand on est à 11 contre 10, il fallait éviter de leur donner des opportunités de les faire revenir au score, cette équipe a beaucoup défendu et on n'a pas trouvé la faille. C'est dommage, il ne manquait pas grand-chose. C'est une déception car on y croyait, on était sur une série de 11 victoires, j'ai vu des progrès. Dans ces matches, ça se joue à des détails et on n'a pas su profiter de notre supériorité numérique. »