LE FOOT FEMININ - LIMOUSIN

FRANCE   2-0   PORTUGAL

Samedi 12 février 1983 à Pauillac

Match de qualification à l’Euro 1984

FRANCE / PORUGAL : 2-0

Samedi 12 février 1983 - 15h00 – Temps très froid, vent glacial – Qualification à l’Euro 1984

A Pauillac (Stade municipal), France bat Portugal 2-0 (2-0). Buts pour la France de Michèle Wolf (14’), Isabelle Musset (32’). Arbitre : M. Norbert Risch (Luxembourg) assisté de MM. Marcel Bacou (France) et Michel De Zayas (France). 3473 spectateurs dont 2416 payants (56320Frs de recette). Aucun avertissement.

France : 1. Sandrine Colombier – 2. Françoise Paulhac, 4. Marie-Agnès Annequin-Plantagenêt, 5. Marie-Françoise Sidibé, 3. Sophie Ryckeboer – 6. Elisabeth Loisel, 8. Bernadette Constantin, 10. Sylvie Saunier – 7. Michèle Wolf (cap), 9. Isabelle Musset, 11. Florence Rimbault (12. Sylvie Bailly 41’, 13. Véronique Romagnoli 67’).  Entraîneur : Francis-Pierre Coché.

Non utilisées : 14. Corinne Puyet, 15. Isabelle Gibassier, 16. Françoise Ravolet.

Portugal : 1. Maria Eugenia Rodrigues Teixeira Gena – 4. Maria Assuncao Goncalves Fernandes São Tato, 3. Eva Maria Amaral Antunes, 5. Ana Cristina Oleira Viseu, 2. Ana Paula Martins Freitas – 6. Beatriz Goncalves Macedo Tiza, 7. Maria Fatima Azevedo Silva (cap), 8. Alfredina Maria Seabra Silva, 10. Isabel Maria Simão Pereira Santos (15. Graca Maria Loureiro Costa Isidoro Gracita 66’) – 9. Ana Paula Castro Lessa, 11. Maria Fatima Sousa Pinto (13. Marianela Goncalves Oliveira China 67’). Entraîneur : Helder Pereira.

Non utilisées : 12. Elsa Claudia Frois Pereira Gamboa, 14. Maria Adelaïde Barata Almeida, 16. Maria Conceição Guerreiro Cerqueira.

L’équipe de France a mis les choses au point vis-à-vis du Portugal. Cette fois, tout a été clair. Et pas la moindre contestation possible quant au résultat : 2-0 : les meilleures ont gagné et consolidé du même coup leur première place dans le groupe III du Championnat d’Europe. Il faut dire que la sélection dirigée par Francis Coché, restant  sur deux nuls blancs en seize mois avec cet adversaire coriace et retors, dont le plus récent obtenu le 4 décembre dernier à Lisbonne, lors du match aller, en avait assez d’une telle situation.

 Fermement décidées à mettre fin à cette désagréable série, soucieuses de ne pas commettre de faux pas à domicile, devant un public nombreux tout acquis à leur cause, en prévision de l’importante partie qui les attend en Italie, et stimulées, à n’en pas douter, par la présence de Michel Hidalgo dans les tribunes, les Françaises, contrairement à leur habitude, entrèrent donc tout de suite dans le vif du sujet. D’autant que le froid très vif qui régnait sur Pauillac ne pouvait que les inciter à se réchauffer au plus vite. Tant et si bien qu’elles affirmèrent d’entrée leur supériorité, tant technique que tactique, sur des Portugaises bousculées et complètement désorientées.

 Dominant territorialement de façon insolente, les Tricolores s’appliquèrent alors à bien faire circuler le ballon. D’autant qu’elles étaient bien groupées et bénéficiaient de l’avantage du vent. Aussi, tout naturellement, ouvrirent-elles la marque à la 15ème minute par l’intermédiaire de Michèle Wolf, qui se fit un plaisir de reprendre victorieusement le ballon repoussé par la gardienne lusitanienne à la suite d’un premier tir appuyé d’Isabelle Musset, consécutif à un excellent mouvement collectif déclenché sur la gauche. Et ce n’était pas fini, en ce sens qu’Isabelle Musset, encore elle, inscrivit un deuxième but à la 32ème minute, au terme d’un bel exploit individuel réalisé sur le côté droit, cette fois.

 Menant par 2 à 0, face à un adversaire surclassé, l’équipe de France ne relâcha pas sa pression jusqu’à la mi-temps, mais sans augmenter son avance pour autant.

 En deuxième période, malgré un énorme travail accompli au milieu du terrain par Sylvie Saunier et Elisabeth Loisel, notamment, la sélection tricolore se désunit malheureusement quelque peu, au point de jouer de manière plus désordonnée et moins précise. Et comme un excès d’individualisme d’Isabelle Musset, pourtant époustouflante de brio et de facilité, n’arrangea pas les choses, le score ne changea plus.

 Il est indéniable que l’équipe de France a produit un football de très bonne facture à Pauillac, du moins pendant trente-cinq minutes, prouvant ainsi les gros progrès qu’elle a réalisé depuis quelques temps. Mais il est cependant dommage qu’elle n’ait pas pu, ou pas su, jouer de la sorte jusqu’au coup de sifflet final.

 Quoi qu’il en soit, les protégées de Francis Coché, celui-ci ne dissimulant pas sa satisfaction après ce succès mérité, encore que se voulant mesurer, ont les moyens de jouer crânement leur chance face aux Italiennes, qu’elles retrouveront le 24 avril prochain de l’autre côté des Alpes en un match d’une importance capitale.

Correspondance : Maurice Ragonneau (Le Football au Féminin)

Photos : Joël Cohade